lundi 25 janvier 2016

DE LA VIE PLEIN LA VOIX. HOMMAGE À LUDOVIC JANVIER.


LUDOVIC JANVIER LORS DE LA REMISE DU PRIX DES DECOUVREURS 2002
Notre ami Ludovic Janvier vient de mourir à Paris, à l’âge de 82 ans. Depuis plusieurs années il luttait contre la maladie en continuant d’écrire, de voyager, de se baigner dans les eaux de la Méditerranée, d’arpenter les rues du beau Paris auquel il consacrait un livre. C’était un être profondément vivant. Que sa grande culture, sa puissante sensibilité, qui n’allait pas sans tristesse, n’empêchait pas d’être drôle.
Volontiers critique, il s’intéressait aux gens. Se moquait volontiers de lui-même. Tout en régalant par sa conversation qui pouvait porter sur tout. De Beckett bien entendu dont il fut, tôt, le traducteur et l’ami. De musique - plus particulièrement de jazz - et de peinture – il adorait Bonnard – mais aussi de football, de cuisine, de politique et de famille. Il parlait souvent de ses enfants. De son enfance aussi et de sa mère avec laquelle il semblait, bien après sa disparition, ne pas avoir clos une relation difficile.
L’homme qui vient de disparaître fut à nos yeux un de nos plus grands poètes. Quelqu’un qui, tout en ayant assimilé les conquêtes de la modernité et bien au clair sur son époque, savait toujours s’inscrire dans l’espace millénaire d’une poésie dont il connaissait parfaitement les origines et les plus secrètes puissances. 
L’homme qui vient de disparaître fut un vivant magnifique.
De la vie plein la voix. 

Les éditions Gallimard publieront son dernier recueil, Apparitions, dans la collection blanche.
Pour ceux qui voudraient découvrir cet auteur voir dans ce blog ce poème magistral qu’est Grand Stade. Avec un très bel article de Charles Dobzynski sur Doucement avec l’ange, Prix des Découvreurs 2002.
Voir aussi dans nos Dossiers les 2 articles que nous lui avons consacrés dans la Quinzaine Littéraire.

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